Pour écouter la version audio, c’est par ici:

 

Nous avons tous nos limites adaptatives face aux situations, à notre environnement extérieur. Ces derniers, en fonctions de comment nous les percevons et de notre état d’être physique, auront plus ou moins d’impact sur notre système nerveux.

Attention de ne pas réveiller le dragon endormi scarabée. Sur les braises tu souffles, le feu tu attises.

STOOOOOP, ARRÊTEZ TOUT. PAUSE.

Prenez quelques instants pour observer votre état d’être du moment. Comment vous sentez vous, dans l’instant ?

Jacadi a dit de ne pas lire la suite.

Non non, résistez à la tentation d’aller vite et d’en finir. Juste 2 minutes pour vous, pour vous recentrer, pour faire un point.

Comment vous sentez vous donc ?

Si vous vous sentez plutôt bien, c’est une très bonne chose. Vous pouvez vous remercier. N’hésitez jamais à vous remercier pour le confort que vous ressentez, pour la saveur toute particulière de l’instant que vous vivez.

Si vous vous sentez moins bien, si votre esprit est agité, quel qualificatif donneriez vous à votre état d’être ?

Voici une petite liste qui peut vous aider : Inconfortable, énervé, stressé, angoissé, à cran, sur la brèche, borderline, susceptible, sous pression, tendu, sensible ou hypersensible, triste, mal à l’aise, fatigué, sans vitalité, déprimé, en colère, révolté…

Souvent, en caractérisant, en définissant une situation, nous lui permettons de passer et de nous sentir plus léger.

Il arrive que tout à coup nous changions d’état d’être, d’humeur, d’humour ! N’est ce pas ?

Nos états émotionnels, nos ressentis bien réels dans l’instant, n’en sont pas moins relatifs car sujets à évolution et au changement. Donc même si c’est pas évident là de suite, ça pourra l’être, pourquoi pas, l’instant d’après !

C’est pas fini, aux zones de turbulences émotionnelles s’ajoutent celles du corps. Normal, corps et esprit sont liés tous les 2. Ça tout le monde en fait l’expérience, d’une manière plus ou moins heureuse.

Retenez bien ceci : agir sur le corps, c’est agir sur l’esprit, agir sur l’esprit, c’est agir sur le corps.

Cela peut une fois encore aller du simple symptôme, du simple désagrément, de la simple gêne, au trouble plus marqué, à des états dits dégénératifs, à la maladie, plus ou moins grave.

Et puis, une fois notre heure venue (mais pas encore), tout cela n’aura plus d’importance, il nous faudra quitter la scène du Monde.

Pas de soucis, pour l’instant nous sommes encore ensemble (façon de parler bien sûr).

Vivre en harmonie est possible, si nous nous foutons la paix, si nous nous écoutons afin d’abaisser notre niveau de stress qui nous impacte tellement au quotidien.

On entend dire que le stress est le mal du siècle. Eh bien c’est une réalité qui fait mal, qui empêche de vivre et tue à petits feux en créant désordres, malaises et maladies…

Une enquête, réalisée en octobre 2017 par Opinion Way pour la Fondation Ramsay Générale de Santé,  confirme que les français confrontés au stress sont conscients que ce dernier représente un danger pour leur état de santé à court ou à long terme. Ce sont surtout les femmes qui disent estimer être touchées (60% contre 38% des hommes) et, sur les 1000 personnes interrogées, la moitié avoue se sentir très ou assez stressé… et cela va en augmentant.

Et encore, ça c’est pour ceux et celles qui l’avouent ! Certain(e)s n’osent pas en parler (exprimer ses « faiblesses », être une « gêne » pour les autres ne se fait pas, n’est-ce-pas ?) et d’autres qui par manque de temps, de volonté, d’envie, d’énergie, que sais je, n’iront pas déterminer leur état.

C’est pour cela que je vous ai demandé (supplié) tout à l’heure de prendre un moment pour la rencontre avec vous-même… tout s’explique.

Petite définition de ce que l’on entend par le mot Stress :

Le stress s’entend comme une réponse biologique du corps, quasi réflexe, face à une situation de tension nerveuse excessive. Le corps tente de répondre à la situation vécue pour rétablir un nouvel équilibre. Le stress stimule l’organisme et lui permet de réagir.

Que se passe t’il en situation dite de « stress » ?

Quand survient un choc, un traumatisme, en tout cas un phénomène que nous prenons comme tel, l’hypothalamus (le centre des émotions situé à la base de notre cerveau) va libérer de l’adrénaline via les glandes médullo-surrénale (situées au dessus des reins).

L’adrénaline consiste en une décharge d’énergie nerveuse. C’est un neuro transmetteur (ou neuromédiateur) et comme tout neurotransmetteur, nous permet de répondre à certains besoins du corps et de ressentir des émotions.

L’adrénaline est l’hormone libérée dans le sang en situation de Stress, d’urgence ou de menace.

Effets sur le corps de l’adrénaline :

Le corps va réagir en augmentant le rythme et le débit du cœur afin de mieux oxygéner les muscles et le cerveau et de préparer le corps à l’action.

La respiration va s’accélérer.

La digestion va se ralentir.

La pression artérielle va augmenter.

Les vaisseaux de la peau vont se resserrer pour limiter des pertes de sang éventuelles.

Les pupilles vont se dilater pour favoriser une plus grande vigilance.

Le corps va libérer et consommer de l’énergie qu’il va puiser dans ses réserves (il est dit ergotrope.)

Si vous avez lu le précédent article sur le site ( mettre le lien), vous avez dû remarquer que c’est le système sympathique (toujours pas sympa !) qui s’active alors pour le meilleur et pour le pire, tout dépend.

Chaque situation a son pendant. Et si l’adrénaline existe et se manifeste, c’est que c’est dans l’instant la meilleure solution pour nous. La nature est bien faite. Les processus du corps sont nos alliés, mais faut pas trop les chercher des fois ! Et encore moins le système nerveux qui impacte l’ensemble de nos organes et de notre équilibre psycho-affectif.

No soucis alors ?

Ben si, tout est toujours une question de mesure : la voie du juste milieu scarabée !

Le « hic », à vos souhaits, est dans la multiplication des états de tension et de stress. Ce dernier devient alors chronique et le corps n’arrive plus à maintenir l’équilibre ! Il a dépassé sa capacité adaptative à la situation ! C’est pas bien ça alors !

Il n’empêche, le corps est fatigué, usé, le système immunitaire affaibli (à cause de la libération du cortisol) et le trouble s’achemine déjà vers la maladie plus ou moins sérieuse :

Maladies physiques : AVC, problèmes cardiaques, troubles intestinaux, cancers…

Maladies et troubles psychologiques et émotionnels : insomnies, sommeil non récupérateur, fatigue, surmenage, asthénie, perte de mémoire et de réactivité, sentiment de dévalorisation, désespoir, perte du goût de vivre, dépression, Burnout, anxiété, crise de panique, migraine…

Crise identitaire et existentielle : perte de nos repères éventuels, perte d’identité, traversée du désert, perte de sens…

Tout cela est au moins gênant, déstructurant, incompréhensible, dénué de sens et pour finir handicapant et destructeur ! Quelque chose ne va pas… mais il y a une bonne nouvelle :

Tout n’est pas foutu, jamais, tout à un sens et il est des situations dont nous pouvons au moins en atténuer les effets, si nous nous  en donnons la peine !

Cela s’appelle être responsable et bien que ce soit une « responsabilité », c’est aussi la condition sine qua non pour être libre car nous sommes acteurs et décideurs de notre  vie.

Vous connaissez tous au moins de nom quelques pratiques facilitatrices: yoga, qi qong, taï chi, méditation, respiration, ballades dans la nature, cri primal (un vrai éxutoire aux tensions), bains relaxants…

Les idées ne manquent pas alors… A vous de jouer!

ps: pour aller plus loin, vous pouvez, si vous le souhaitez, lire l’article « le stress multifactoriel: késako? »