Pour écouter la version audio, c’est par ici:

Le système nerveux autonome correspond « à la partie du système nerveux qui régule certaines fonctions automatiques de l’organisme comme les muscles lisses (NDT : surtout ceux de l’intestin), la digestion, la respiration, la transpiration les muscles cardiaques certaines glandes (exocrines et endocrines).

C’est un peu notre pilote automatique quoi!

Ainsi, il permet le maintien de l’homéostasie (NDT : équilibre interne) de l’organisme.

Il s’oppose au système nerveux somatique, composante du système nerveux périphérique associée au contrôle volontaire des mouvements du corps dans son environnement extérieur. » définition prise sur le super site Futura Santé.

J’aurai pas dit mieux et c’est tant mieux !

Ce système nerveux autonome (qui s’appelle aussi le système végétatif ou système nerveux viscéral ou neuro végétatif) ne crée pas une activité organique particulière, il ne fait « que » (excusez-moi du peu) modifier l’activité des organes du corps. Mais quelle influence !

Pour être plus précis, le système végétatif (autonome, vous suivez ?) se compose de deux sous systèmes nerveux dits « antagonistes » : le système nerveux sympathique et le système nerveux parasympathique.

Le système nerveux sympathique :

Le nom vient du grec sym, qui veut dire « avec » et pathos, qui veut dire « émotion » D’où l’influence déterminante de notre façon de concevoir le monde.

On le dit souvent pas sympa car stimulant notre organisme.

En fait, heureusement qu’il est là, il a autant sa place que son homologue dont les mérites sont tant vantés.

Nous sommes des êtres vivants, pas des statues, pas des poteaux! Et cela avec tout ce que cela engendre: incompréhensions, doutes, peurs, énervements, colères aussi…

Ce premier système nerveux permet à notre corps de répondre au stress vécu, au danger en activant les fonctions de l’organisme lui permettant d’engager la lutte pour sa survie (et l’honneur ?) ou la fuite… En anglais on dit «fight or flight» : combattre ou fuir. C’est tout à fait ça !

On dit qu’il est ergotrope, c’est à dire qu’il est susceptible de s’habituer à des changements de rythme, à l’action et à l’urgence. Ainsi il est producteur d’énergie, il en consomme… trop le stimuler fatigue le corps.

Les neurotransmetteurs concernés ici (substances qui agissent au niveau de toutes les terminaisons nerveuses concernées) sont la noradrénaline, l’adrénaline (les catécholamines).

Ses principales actions se font:

au niveau du cœur en l’accélérant,

au niveau des pupilles en les dilatant,

au niveau de la peau faisant se hérisser les poils et sécréter la sueur,

au niveau des bronches en les dilatant,

au niveau des intestins en diminuant leurs contractions et en ouvrant l’orifice du pylore,

au niveau de certaines artères en les faisant se contracter,

au niveau des sphincters en général en augmentant leur tonus.

Une fois de plus, c’est la dose qui fait le poison…

« Tout est poison, rien n’est poison: c’est la dose qui fait le poison » – Paracesle

Une fois de plus, c’est la dose qui fait le poison.. Bien qu’aujourd’hui cela soit remis en cause par la science, cela est quand-même une question de mesure. La juste mesure, la « dose » permet de guérir ou de détruire. C’est la voie du juste milieu et du discernement.

Le système nerveux parasympathique :

Le nom vient du grec para qui veut dire «contre » et de pathos, qui veut toujours dire « émotion ».

Le système parasympathique tempère, c’est-à-dire qu’il ralentit les fonctions neurologiques inconscientes, automatiques du corps. En anglais encore on dit « rest and digest » : se reposer et digérer.

Il est actif quand le corps est au repos… ça c’est pour le paradoxe!

Il est dit trophotrope c’est-à-dire relatif aux fonctions de nutrition et au métabolisme. Il permet de restaurer l’énergie du corps en le reposant.

Le neurotransmetteur concerné est ici l’acécholamine.

Ses principales actions se font :

au niveau du cœur en le ralentissant,

au niveau de l’estomac en augmentant la sécrétion d’acide chlorhydrique,

au niveau des intestins en augmentant leurs contractions et en fermant l’orifice du pylore,

au niveau de de certaines artères en les dilatant,

au niveau des sphincters en général en relâchant leur tonus.

On recherche beaucoup, surtout, à l’heure actuelle, à le favoriser à travers différentes pratiques dites « de bien-être »: sophrologie, méditation, yoga, qi qong ,cohérence cardiaque et autres.

On en fait tout un patacaisse, on sonne les trompettes, on déroule le tapis rouge. C’est le Dieu parasympathique. Prosternons-nous devant sa grandeur.

Je reconnais aussi son immense valeur, bien-sûr.

Ce qui me dérange, c’est de communiquer vis-à-vis de lui comme s’il était le seul et unique bienfaiteur, comme si son compère était un ennemi à abattre!

Non, ce sont nos situations de vie qui sont à améliorer, pour laisser notre système nerveux dans son ensemble au repos: cf l’article dédié: « le système nerveux au repos: un état d’esprit ».

Après, je voudrais quand-même aborder une pratique fondamentale qui va nous permettre d’agir sur les 2 systèmes sympa et parasympathique afin de nous aider dans nos vies: la respiration.

La respiration : une clé importante pour vivre en harmonie avec notre système nerveux autonome:

Il existe une activité magnifique du corps au carrefour des processus volontaires et involontaires de ce dernier : la respiration.

Lorsque nous éprouvons certaines émotions ou lorsque nous nous agitons physiquement ou mentalement, la respiration évidemment est modifiée. Nous en faisons tous l’expérience…

Si je suis calme, la respiration sera calme et régulière !

Si je suis excité, la respiration va s’accélérer, deviendra superficielle et irrégulière !

Basique.

La respiration est le pilier qui soutient toutes les émotions !

La respiration fait partie de notre système nerveux dit parasympathique. Ce qui est grandiose, c’est que grace à elle, nous allons pouvoir agir sur le système nerveux autonome: une première!

Donc il n’est pas si autonome que ça ce système nerveux ! et toc.

Le nerf qui permet la communication d’informations impactant la respiration et cette activité de ralentissement est le nerf pneumogastrique ou nerf vague.

C’est un nerf crânien venant du bulbe rachidien (derrière la tête, situé sous l’encéphale, dans le cervelet et qui est relié à la moelle épinière). Il descend dans le thorax et rejoint enfin l’abdomen.

Le bulbe rachidien quant à lui, commande l’activité respiratoire automatique.

Nul besoin d’avoir à penser à respirer pour respirer, cela se fait naturellement, spontanément… on est sauvé !

C’est pourquoi recevoir un mauvais coup derrière la tête (coup du lapin), peut entraîner la mort par un traumatisme en hyperextension avec une fracture ou une luxation haute du rachis cervical.

Cela peut produire des troubles neurologiques ainsi que la mort par lésion du bulbe rachidien.

En effet, le bulbe rachidien joue un rôle essentiel dans la régulation cardiaque.

Il module la fréquence et la force des contractions du cœur. Il module également la pression artérielle en impactant sur le diamètre des vaisseaux sanguins. De plus, le bulbe rachidien amorce et module le rythme et l’amplitude respiratoires. On imagine alors la nécessité vitale de ne pas lui occasionner de blessures.

Ça c’est pour la petite histoire bien-sûr.

Mais, ce qui est très intéressant avec la respiration, c’est que quand bien même elle se produit automatiquement, nous pouvons aussi la contrôler par notre volonté et donc avoir l’avantage de moduler l’influence du stress sur le système nerveux sympathique.

Nos états émotionnels subis ne sont pas une fatalité, nous avons, grace à la respiration, le choix de vivre nos états et nos humeurs comme nous le souhaitons.

Et ça, ça vaut de l’or !