Pour suivre le lien audio, c’est ici:

À la question de savoir qui nous sommes, puis-je apporter une réponse qui ne soit pas limitée et dogmatique ? Par soucis d’honnêteté, je crains que je ne puisse le faire…

Désolé, même si ça aurait été plus simple de vous parler d’une conception bouddhiste de l’âme ou bien emprunter quelques notions à une religion, ce ne sera pas mon propos ici. Je crois que ça desservirait notre objectif : que chacun retrouve un peu de silence intérieur et puisse entrevoir une réponse personnelle, individualisée. C’est bien de cela dont on parle, reprendre sa place (sa juste place) et redevenir maîtres de nos vies au-delà des apparences, n’est-ce-pas ?

Toute définition, toute représentation s’imposant à la votre sera stéréotypée, figée dans la glace des certitudes, vous emprisonnant dans un nouveau mode de pensées qui ne sera pas le vôtre mais un mode emprunté, interchangeable et au final sans valeur quelconque pour vous car usurpé.

Mon propos n’est pas de vous remplir de nouvelles certitudes anesthésiantes et sclérosantes mais bien de faire en sorte que vous vous sentiez libres et en accord avec vous-même afin que vous retrouviez les moyens d’être tout simplement bien avec vous-même !

Si vous souhaitez plus d’informations sur les sujets existentiels, les rayons des bibliothèques sont fournis de livres sur les sciences humaines, les domaines de la psychologie et du développement personnel ainsi que pourquoi pas, les rayons ésotériques. Personnellement j’ai dévoré des tas de livres. Je ne regrette pas, cela m’a aidé aussi et vous aidera sans nul doute, si vous ne vous y enfermez pas.

« Soyez votre propre lumière » Bouddha

Nul besoin d’être un érudit aux multiples connaissances pour être heureux, encore heureux ! Non, vous êtes parfaits comme vous êtes, naturellement.

Seulement, petit inconvénient, vous ne le savez pas. Ah ben, ça c’est embêtant !

J’aimerai bien en être moins certain, cela laisserait un échappatoire à quelques malins, mais non, sinon…vous ne liriez pas ces lignes avec attention, en recherche d’un peu de Paix et de compréhension. Je vous ai bien eu sur ce coup là !

Vous cherchez ce qui vous appartient déjà, qui vous êtes, à travers les certifications d’experts spécialistes de leur discipline. Ce faisant, vous déléguez une partie de votre pouvoir. Réfléchissez à la question !

Si le docteur me dit de faire comme ça, alors faisons comme demandé, sans nous questionner d’avantage.

Si tel philosophe, tel psychologue renommé, tel maître spirituel, tel savant avance une « vérité », c’est que ça doit être comme ça et que ça devrait être appliqué. Il en va de même pour n’importe quel type de commandement, religieux ou non.

Le psy même (et je n’ai rien contre eux!), à travers sa formation, aura une influence évidente sur sa manière de diriger la consultation. Sa position reconnue nous place à tout coup en état d’infériorité, de demandeur.

Ce qu’il dira pendant la consultation pourra être intéressant, nous aider à trouver du sens, je n’en doute pas.

Néanmoins, la fébrilité et la faiblesse dans lesquelles nous sommes lors de l’entretien nous positionnent en état de victime (victime du passé, victime du karma passé, victime d’expériences, victime de circonstances, victime de soi, victime des autres, victime du temps qui passe, victime de nos attentes, victime de nos pensées, victime de nos choix, de nos non choix, victime choisie, désignée, victime d’un jour, victime toujours).

Nous avons accepté, peut être nous sommes nous résignés, à troquer notre liberté (de penser notamment) pour un peu de sentiment de sécurité, un peu de calme.

Que ne donnerait on pas pour être en Paix ! Notre vie au présent.

Miroir, mon beau miroir, qui suis-je ?

Vous êtes le reflet dans le miroir mais le reflet dans le miroir n’est pas vous !
Ah !
Vous êtes plus que la sommes des parties qui vous composent.
Ah ! Ah !

Vous n’êtes pas qu’un corps avec une tête, des bras, un tronc, des jambes. Non, vous êtes, nous sommes, un ensemble indivisible, uni en une seule entité grâce à laquelle nous pouvons interagir avec nos mondes intérieur et extérieur.

Si vous avez déjà mal à la tête, faites une pause parce que c’est pas fini !

A la question de savoir si nous sommes doté d’une âme, je trouve cette question légitime mais bien inutile… oups ! À quoi bon se torturer à vouloir s’imaginer avoir une âme ?! Je ne dis pas que nous n’en avons pas, comme je ne dis pas que nous en avons.

Beaucoup a été dit sur le sujet, et il doit bien y avoir quelques experts en la matière.
Néanmoins, sans remettre en question leurs idées et sans vouloir être trop cartésien, je dis que nous n’en savons rien sauf à en faire l’expérience. Le reste c’est de la torture existentielle.

Qu’est ce qui nous empêche d’être nous-même ?

Voilà un sujet passionnant !

Hop hop, un petit croche pied : nous sommes nous-même à chaque instant, l’aboutissement de ce que nous avons été ! Oh là, c’est compliqué tout ça !

Mais non, c’est simple, écoute… comment peut on seulement être autre chose que ce que nous sommes ? Est-ce seulement possible ? Ben oui, comment être ce que je ne suis pas ?

Même déguisé, même masqué (nous empruntons différents masques sociaux tous les jours, la personne heureuse, ou pas, le gentil, ou pas, l’amoureux, ou pas…) NOUS SOMMES QUI NOUS SOMMES (plus que bipolaire, bien plus !) Moi j’ai dit bipolaire ? Non…

Très bien, terminé, vous pouvez arrêtez là, fin de l’histoire… « au revoir » comme disait l’autre la bouche en cœur.

C’est fondamental de pouvoir se représenter à sa place, sans émettre de frustration sur ce que l’on aurait pu être ou dû être ! Sinon, nous sommes divisés entre la réalité et ce qu’elle aurait pu être ou dû être et la bataille intérieure commence

Si seulement ! C’est pas juste ! Je ne mérite pas ! Vous savez cette petite voix qui juge et compare en permanence ! Cette petite voix est notre amie, pas notre ennemie. Nous verrons un peu plus loin comment retrouver plus de sérénité avec elle.

Il y a néanmoins des événements, des faits, des expériences, qui ont pu nous distraire de qui ou de ce que nous sommes à l’origine, des êtres sans peur et sans reproches, c’est-à-dire des personnes libres et heureuses.

En voici quelques exemples qui peut être vous parleront et mettront des mots sur vos maux :

Commençons par le commencement : la naissance. En vérité, chacun de nous est né dans un contexte particulier celui de son pays et de sa famille. À travers ce contexte nous avons intégré depuis petit un ensemble de règles à respecter afin nous a t-on dit, de pouvoir vivre en communauté.

Il y a les règles de savoir-vivre, de bienséance, de politesse, de respect des anciens, de respect de la loi et de la religion et j’en oublie sûrement ! Mais à travers toutes ces règles qu’est t-on nous-même devenu ? Que serait t-on devenu d’ailleurs sans tout cela ? Nous n’en savons… RIEN !

Nous pouvons tout de même nous interroger et penser que l’homme, animal pensant, a été dénaturé par des règles et de la morale relative et subjective. En faisant siennes ces règles l’homme ou la femme est conditionné comme on programmerait un logiciel informatique. Il agit de façon mécanique et prévisible.

Cette façon d’être facilite la continuité d’une société, aussi inhumaine soit elle. Je dis inhumaine car ne s’intéressant pas au bonheur de ses citoyens. Le troupeau est formé et les bergers et chiens de berger font respecter les rangs. Y avez-vous déjà réfléchis ?

Cela est d’autant plus cruel, que chacun aspire à être reconnu, valorisé, aimé, inconditionnellement non pour ce qu’il fait mais pour ce qu’il EST, au-delà de tout.

N’avez-vous jamais éprouvé un sentiment de gratitude, un merci intérieur, une sensation d’harmonie ou de grâce lors d’une rencontre pendant laquelle vous avez laissé tomber nos défenses et avez eu la conviction d’avoir été écouté, vraiment et sans faux-semblants ?

Si vous n’en avez pas connu ou si vous ne vous en rappelez plus, imaginez une situation dans laquelle vous vous sentez libre d’exprimer sans jugements ni tabous les tourments de votre cœur.

Prenez un moment pour le faire s’il-vous-plaît. Ce que je vous dis vous apparaîtra avec plus de lucidité une fois que vous en aurez fait l’expérience directe.

Et le fait de vous imaginer là, maintenant et d’en ressentir les effets vous place en position de vivre concrètement, réellement, la situation.

Nous pouvons ressentir du stress, de la joie ou d’autres émotions ne serait-ce même à l’idée que de se trouver dans tel ou tel type de situation, n’est-ce-pas ?

GO ! Imaginez l’expérience et Vivez maintenant et au delà de mon message un état d’être déjà sensiblement différent (que cela vous soit perceptible ou pas d’ailleurs). Voilà un bon moment à s’accorder et qui vous met du baume sur le cœur.

Comprenez-vous, ressentez-vous mieux maintenant que l’on nous a appris que nous ne serions aimés qu’à travers nos dits « bons » comportements mais aussi que grâce (ou à cause) de notre attitude conformiste   ? Alors, nous avons appris à glaner les bons-points, c’est-à-dire à plaire et surtout à ne pas déplaire !

Ce faisant nous oublions pour un moment notre réalité intérieure, nos ressentis, nos besoins et nos envies. Nous nous oublions et acceptons de ne plus être individualisé, élément moulé dans la masse devenu corps et membre à part entière.

Nous avons accepté, plus ou moins, cet état de fait par la répétition, l’autorité, la force de la persuasion, donc la manipulation (consciente ou inconsciente d’ailleurs).

Notre système éducatif (à la maison ou à l’école) perpétue aussi cette idée que l’homme ne serait pas capable de vivre en harmonie sans ces règles à respecter sous peine de sanction : mets tes doigts là dit mamie Jeannine…

Cela n’est pas vrai à 100%, des expériences ont pu montrer que l’homme pouvait être responsable sans contraintes imposées de l’extérieur. Il faut juste pouvoir lui faire confiance et le laisser suffisamment libre pour qu’il puisse manifester cela de lui-même.

Pour la petite histoire…

L’expérience menée au Pays-Bas depuis l’an 2000 :

Une expérience est menée dans une ville Drachten au Pays-Bas depuis l’an 2000. Une grande partie de la signalisation routière a été tout simplement supprimée !

Oui, c’est assez extrême d’imaginer cela et pourtant ! Eh bien ! l’expérience à montrer que les automobilistes font preuve d’attention et sont particulièrement responsables… si bien qu’il s’en est suivi une amélioration des conditions de circulation grâce à une meilleure fluidité du trafic et une sécurité accrue d’où une baisse des accidents…

Il est dommage que cette expérience sociale n’aborde pas l’estime de soi des automobilistes concernés, leur sentiment de liberté ou de bien être. On s’apercevrait peut être de quelques liens et on pourrait ainsi établir des corrélations heureuses pour le plus grand profit de tous.

Au-delà des règles imposées et sans enfreindre la loi, vous pouvez faire cette expérience à votre niveau. Juste expérimenter, pour voir… allez, soyez pas timide.

Expérience de liberté personnelle autour de la circulation routière :

L’idée est de casser les habitudes, d’avoir le sentiment de retrouver un pouvoir d’action et de décision et d’intégrer encore un peu plus la force de la bienveillance dans nos vies.

Vous pouvez par exemple, vous arrêter pour laisser passer un piéton même en dehors des clous.

Dans un rond point bouché, vous pouvez laissé passer une ou deux voitures arrivant de votre droite, leur permettant de prendre une place elle aussi dans le rond point.

Ce n’est pas que du civisme devenu froid par la règle, c’est une générosité de votre part, une façon d’exprimer votre empathie et bienveillance.

Vous retrouvez ainsi un peu de pouvoir et d’estime personnelle et ça fait du bien de savoir que nos actions sont commandées par des intérêts positifs (faire du bien) et non plus par la peur ou la culpabilité.

Retrouver du recul sur cet état de fait nous permet de nous extraire de la masse, au moins suffisamment, pour dégager nos pieds de la glue les empêchant d’avancer et nous permettre par la compréhension de nous sentir plus libre.

Notre nouvel état d’être devenu plus libre crée l’exemple, l’ouverture, la disponibilité pour notre entourage encouragé à vivre un peu plus comme il le souhaite : c’est l’effet papillon…

Nous laissons les autres vivre comme ils veulent car nous sommes nous-même comblés et satisfaits de notre condition : « Live and let die » (vivre et laisser mourir) ce n’est pas que le titre d’un James Bond ou d’une célèbre chanson, c’est laisser chacun être singulier, unique et riche de sa différence, c’est laisser chacun mener la barque de sa vie.

Se retrouver, c’est se donner la liberté d’exprimer les différentes facettes de nous même. C’est pouvoir relâcher la pression en manifestant sa colère, crier sa joie ou pleurer sa peine.

Sauf que l’on nous a justement appris à ne pas faire de vagues dans nos vies au risque de déranger et, nous avons refoulé ces forces dont nous disposons, cette énergie de vie qui ne demande qu’à jaillir.

On nous a fait et on continu à nous faire le coup de la culpabilité à travers des jugements de valeur qui ne concernent que la personne les exprimant et non nous-même.

Le problème, c’est qu’aujourd’hui, c’est nous-même qui alimentons un dialogue limitant et culpabilisant, plus besoin des autres pour cela.

Bouddha donc a dit «Soyez votre propre lumière »…

Qu’est ce que cela veut dire ? Eh bien d’éclairer nous-même notre propre chemin et ne plus avoir à dépendre d’experts ou d’avis extérieurs à nos propres ressentis.

Si vous n’avez pas commencé à reprendre les rênes de votre vie, il n’est pas trop tard. C’est très bien aussi comme ça car cous allez faire de belles découvertes!

Il faut beaucoup de volonté, de courage, de temps, de discernement, d’énergie pour comprendre la situation humaine actuelle, choisir une direction et avancer sur le chemin, c’est vrai.

Mais il n’y a qu’en étant lucide, bienveillant et responsable que nous pourrons bien nous entendre avec nous-même, savoir qui nous sommes et comprendre nos comportements. Nous devenons intimes avec notre intériorité et prenons la place que nous avions oublié, pris que nous sommes dans notre quotidien!

Vous n’avez plus le choix, vous devez réagir et si vous aviez un doute, tout le mal que je vous souhaite, c’est qu’en lisant ce qui va suivre vous trouviez des réponses ou/et la détermination de faire différemment.

Comment espérer des résultats différents en ne changeant rien ? Comment vivre une vie épanouissante et que nous aurons choisi si nous ne sommes que les pantins du destin ?

Un jouuuur, moooon priiiiince viendraaaa…

On peut ne vouloir compter que sur des circonstances heureuses, notre bonne étoile ? Pourquoi pas, heureusement que tout n’est pas sous notre contrôle ! mais alors notre bonheur est conditionné, dépendant des circonstances extérieures.

On peut aussi envisager que le destin est prédéterminé, qui sait ?

Dans d’autres traditions, cette croyance est très présente. C’est très confortable de se laisser glisser au fil de l’eau, au grès du vent et des courants et profiter de la vie comme elle vient. C’est magnifique, reposant, un doux parfum s’en dégage.

Faut-il pouvoir encore voir la vie de cette manière et vouloir se laisser porter car en général, cette façon de voir ne correspond pas à notre manière occidentale de voir la vie…

Ce n’est pas nous qui nous adaptons, nous sommes à l’affût de circonstances propices à notre épanouissement et cela nous laisse en attente, dans l’incertitude et l’angoisse, à la merci du temps qui passe.

C’est un peu la locution « marche ou crève »  qui s’applique : ne pas avoir le choix, faire quelque chose de pénible ou mourir. Pas de repos, pas de répit, la course, la fuite ou la vie !

On retrouve aussi souvent cette approche dans l’approche dite du développement personnel : nous ne serions pas assez bien, pas assez développé, nous aurions une mission divine et il faudrait absolument s’y conformer au risque de perdre le sens de sa vie.

Vous êtes-vous déjà aperçu de cela ?

Cela donne le sentiment que nous ne sommes plus que des sous-produits de nous-mêmes, des ersatz, des fantômes, invisibles, diminués, rabougris.

Au lieu de nous apaiser, cette approche peut créer un certain trouble, un manque de sens, un sentiment d’impuissance à mener la barque de sa vie dans l’inconnu.

Faute de devenir des aventuriers joyeux, nous tachons alors de nous sécuriser par des biens matériels bien-sûr, mais aussi à travers le besoin de certitudes, des reconnaissances, d’obtenir un statut, de développer une personnalité et j’en passe…

En Inde, dans un Ashram, j’ai été questionné :

  • Comment souhaites tu vivre ta vie ? Comme un bébé chat ou un bébé singe ?
  • Pardon ? Qu’est ce que c’est que ça encore ?
  • Oui, souhaites tu t’accrocher au pelage de ta maman comme un bébé singe ou te laisser porter comme un bébé chat ?

C’est une belle image n’est ce pas ? Je serai plutôt bébé chat en ce qui me concerne mais de temps à autre je descends.Un peu des deux, c’est possible ? Oui, je le pense, c’est un état d’esprit.

Envisager sa vie avec légèreté et détachement ne veut pas dire ne pas en être acteur.

La vie est une pièce de théâtre dans laquelle nous sommes acteurs, spectateurs et même metteurs en scène.

Simplement, nous ne pensons en être que les acteurs, tout le temps en action sur le devant de la scène et nous ne nous considérons ni spectateurs ni metteurs en scène, n’est ce pas ?

Question: Comment pouvons nous savourer la vie si nous sommes si souvent pressés (dans tous les sens du terme) ?

C’est cette frénésie de l’action qui ne nous permet pas le recul sur nos existences et nous voilà entraîné dans les rapides direction la chute d’eau finale… pas le temps de prendre le temps, la vie est une course à gagner, une bataille à mener.

Nous devons prendre le temps de prendre du temps afin de développer notre capacité à observer et à être en paix.

Si nous développons simplement cette capacité d’écoute et d’observation, alors de surcroît, en comprenant que nous sommes à notre juste place, l’ordre des choses est rétabli et tout est en harmonie.

Oui, sans le discernement et l’apaisement, tout est foutu, la vie donne de la confiture… à des cochons.