Pour écouter la version audio, c’est par ici:

Notre système nerveux est concerné par les stimulis sensoriels physiques (nos sens), grâce auxquels nous rentrons en contact avec le monde et il est aussi influencé par les perceptions et interprétations (psychologiques, émotionnelles) que nous pouvons entretenir sur ce dernier.

C’est ce dernier aspect que je souhaiterai aborder aujourd’hui.

– Oh le système nerveux, tu me semble bien sur les nerfs en ce moment !

– Non, ça va, c’est cool, je suis comme toujours, égal à moi-même. Cool.

– Nerveux donc…

– Le nom ne fait pas tout.

– Un peu quand même… tu m’as l’air de bien connaître le sujet pour quelqu’un qui se dit cool !

– Ça va j’ai compris : cool, les nerfs, énervé, système nerveux, ok. Ah ah ah.

– J’ai comme l’impression que je te tape sur le système, je me trompe ?

– Lequel ? Celui autonome ou celui périphérique ? Ça dépend…

– De l’humeur, c’est ça ?

– C’est ça. Je le suis de moins en moins d’un coup, « d’humeur ». Tu commences à m’énerver (sans jeu de mots).

– Ben tu vois que t’es pas tranquille… Si tu veux, je peux te dire comment être plus cool.

– J’ai mes limites à ne pas dépasser, arrête pendant qu’il en est encore temps, tu me stresse, j’en ai plein le dos…

– D’accord, pas de problème il suffisait de le demander ! mais je vais te dire quand même, ça peut toujours servir.

– Pfffffffff

Vous devez vous demander où je veux en venir avec cette histoire capilotractée (tirée par les cheveux) ?

Et bien voilà, ce petit dialogue se veut être une représentation de ce qui se passe habituellement avec le système nerveux. Nous pouvons au quotidien ressentir le système nerveux comme équilibré et en bonne santé car ne nous posant pas de troubles particuliers, nous nous considérons donc en bonne santé physique, psychologique et émotionnelle.

Et puis, d’un coup, en dépit de toute apparence, le système nerveux peut se manifester à nous d’une manière plus ou moins agressive.

Et quand le système nerveux se manifeste, il peut occasionner des dégâts. Mais avant ça, on aura été prévenus: Si nous écoutons notre corps, nous n’aurons pas à l’entendre crier…

« Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées. Avec nos pensées, nous bâtissons notre monde » Bouddha

Notre façon d’envisager la vie conditionne à tout coup, le sens que nous lui donnons et la relation que nous avons avec. Avez-vous compris ?

Pour cela, et même si vous semblez avoir hérité du caractère irritable ou colérique de votre papa, même s’il vous apparaît que vous avez tendance à être déprimé facilement comme votre maman (l’inverse est aussi valable d’ailleurs!), l’important,c’est de faire maintenant avec ce que vous avez sous la main : vous, ici maintenant.

Notre personne dans son ensemble est déterminée, outre les aspects génétiques précités (vous aurez compris l’idée), par notre pensée.

C’est grâce à la pensée que nous parlerons et agirons (des fois certains parlent aussi plus vite qu’ils ne pensent, mais ça c’est une autre histoire):

C’est par l’intermédiaire de la pensée que ce que nous dirons sera coloré de notre état d’être intérieur.

C’est encore à travers la pensée encore que nous allons poser nos actions ou inactions dans ce monde.

C’est enfin à travers la pensée que nous allons pouvoir agir directement sur notre bien-être physique, psychologique et émotionnel.

La pensée est omnipotente.

Dans le Yoga nous parlons de Siva et de Sakti. Siva représente la Conscience, Sakti, l’énergie. Ce sont ces deux polarités de la Réalité de notre Monde qui en déterminent le contenu.

Il en va de même, d’une manière plus particularisée, de l’être humain que nous sommes :

Sans Conscience où se trouve le Monde dit « extérieur » ?

Sans Monde manifesté, une Conscience est elle encore possible ?

Ainsi, je peux choisir :

  • d’essayer d’écouter d’autres types de musique pour voir si cela me fait du bien (si cela me procure de l’énergie, de la joie, de la détente…),

  • de ne pas regarder les informations toujours alarmantes sur le monde,

  • de boire plus d’eau et moins de café (mais un peu quand-même, faut pas exagérer non plus !),

  • de respirer volontairement (et pratiquer des exercices de gestion du souffle et de prânâyâma),

  • de prendre un quart d’heure de temps en temps pour m’étirer et faire quelques postures de yoga appropriées,

  • de porter pleinement mon attention (avec ou sans intentions) sur ce que je suis en train d’accomplir ou sur un élément de mon corps,

  • de ralentir mon rythme volontairement et d’observer le jeu du monde qui m’entoure,

  • de ne rien faire

Les idées ne manquent pas pour nous prendre à contre-pied et éviter les croches pattes de la vie dus entre autre à nos habitudes limitantes en tout genre…

Au quotidien, nous portons tous et toutes une masse d’obligations (vous savez nôtre petite voix intérieure qui nous dit « il faut faire ceci, il faut faire cela », toujours fébrile, toujours en partance vers une nouvelle tâche à accomplir, un but à atteindre.

Alors par habitude, petite fourmi obéissante que nous sommes, nous nous exécuterons (c’est bien le cas de le dire à ce niveau là !).

Nous nous activerons, nous nous dépêcherons de: Faire, produire, consommer, paraître, nous améliorer et, comble du comble, de nous reposer (même dormir devient une activité à rentabiliser). Quelle horreur ! quelle tragédie ! crions à l’infamie!

« Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? » Le Cid de Corneille.

A tenter de tout contrôler et sécuriser, on perd la saveur de nos existences.

Vivre longtemps, oui, mais pas n’importe comment et pas dans n’importe quelles conditions… Nos vies se vivent au présent, quelque soit la grandeur de notre mèche (pas de cheveux,ici!).

C’est de la folie alors de ne pas vivre l’étincelle de notre mèche à chaque instant, vous ne trouvez pas ?

Ben moi je trouve.

N’en avons-nous pas assez de toute cette agitation mentale qui s’inscrit dans nos paroles et nos actes ? Toute cette course, ce vacarme, ce chaos, cette folie collective, qui nous enivre au point de nous oublier encore un peu, s’oublier pour oublier notre détresse, notre errance. Cela vous parle ?

Peut-être sommes-nous devenus des espèces de drogués de l’action? donnez-moi un shoot d’activité s’il-vous-plaît! euh, non, mettez m’en deux c’est mieux…

Nous nous donnons du mal, nous nous obligeons, nous nous forçons, nous nous culpabilisons, nous nous critiquons, et quand la pression diminue, dans un éclair de génie, nous nous demandons enfin si ce cirque à un sens, si les sacrifices quotidiens en valent la peine, si le stress vécu est une fatalité ou pas…

À quoi cela sert-il de s’agiter autant? Si vous avez d’autres éléments de réponses, je suis preneur…

Après, si le tourbillon me rend heureux, si je suis en adéquation, en harmonie avec, il n’y a plus aucun souci, ce qui doit être vécu est vécu, je suis bien, je me sens à ma place. Pourquoi compliquer les choses ?

Je peux aussi me trouver à la fois dans l’espace de sécurité et de calme du tourbillon, dans son épicentre, dans son « oeil », tout en demeurant « tourbillonnant » à la périphérie dans mes activités.

Ce n’est pas ce que je fais qui me détermine mais ma qualité d’être au moment où l’action est posée!

Sinon, nous pouvons laisser notre système nerveux au repos (c’est-à-dire nous-même) grâce à une pratique d’intériorité comme le yoga, la méditation, la sophrologie, la respiration, l’apnée (avant de ne plus respirer il faut apprendre à respirer), la musique (à écouter ou à jouer), le dessin ou toute autre activité sportive, créative ou artistique.

Toutes ces pratiques demandent une réelle présence à soi et à ce que l’on fait. En créant de l’espace dans nos vies, nous nous donnons l’occasion, nous nous permettons d’envisager la vie d’une manière qui pourrait nous être plus riche de sens, une vie vécue avec plus d’énergie, de joie, de sentiment de liberté, d’ouverture, de confiance et de calme intérieur, bref, une vie dédramatisée!

Une fois que nous possédons cette façon de considérer la vie, cette véritable richesse intérieure, notre bonheur n’est plus conditionné par quelques événements extérieurs, toujours trop incertains et relatifs… et ce même en ce qui concerne ce que l’on se souhaite habituellement à la nouvelle année: la santé, de l’argent, de la réussite dans nos projets.

Non, tous ces aspects si louables et souhaitables soient ils (quel malade ne souhaite pas recouvrir la santé? Quelle personne en proie à des difficultés économiques ne souhaite pas plus de confort? Qui, après tant d’efforts ne souhaiterait pas la réussite de ses projets?) ne sont pas dignes de nous, ne sont pas des solutions pérennes à notre confort de vie.

Et pourquoi donc? et si mon bonheur c’était d’avoir une grande maison? Je ne vois pas le mal…

Il n’y a aucun mal à posséder une grande maison (mais qui possède qui d’ailleurs?)et avoir un cadre de vie agréable, cela n’est rien et je le souhaite à chacun car nous avons tous droit au meilleur et à vivre d’une manière comblée.

Mais il ne faudrait pas confondre la forme et le fonds, c’est-à-dire la possession (quel-quelle soit, matérielle ou non) et notre bonheur, notre joie, notre état de contentement!

Et pour ça, pas 36 solutions, laissons nous nous reposer en acquérant un état d’esprit propice au confort dans notre propre maison: celle de notre corps, de notre tête et de notre cœur.

ps: pour aller plus loin, vous pouvez si vous le souhaitez, consulter l’article suivant: « le système nerveux autonome: un allié! ».