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Oiseau trop libre,

L’ivresse des horizons a fait blêmir

Le prisonnier.

Et malgré lui, sans forcer,

Il est devenu ton possible

Geôlier.

Car ton courage

Enrage

Celui qui a perdu confiance.

Car ton audace

Lasse

Celui qui a encore à perdre.

Et ta Paix

Ajoute une Pierre d’envie

Et alourdi,

Le cœur

De celui qui se meurt,

De tant de rance

Cœur.

Oiseau là haut,

Ta simplicité joue, rayonne et ébloui

Ta liberté chante à chacun

Que le chemin emprunté,

N’est plus le sien.

Tout comme le sablier

Et son sable mouvant,

Nos vies s’écoulent

En glissant.

Grain après grain,

Patiemment,

Inexorablement

On espère.

Encore ?

Quoi ?

Quoi encore ?

Un mieux, un statut quo, un moins pire.

Pendant ce temps,

A pas feutrés,

Dissimulé, manifesté ou oublié,

L’Infini nous donne…

Sans demander .

Et nous,

Riches mendiants du bas empire,

Même pas un sourire ?

On ne peut offrir que ce que l’on a,

Si notre trésor est caché

Comment donner ?

Dévoilées,

Les richesses partagées,

Multipliées et illimitées

Remplissent nos existences…

Abondance.

On y croit

Pas,

Plus.

Peut-être sûrement,

Tout ça n’est qu’un rêve.

Allons nous blottir,

Nous assoupir,

Nous endormir.

Et ne plus nous lever.

Jamais.

Car à dire vrai,

La vérité dérange.

Par trop de lumière

Elle inspire et libère…

Du faux on s’arrange.

La peur de l’ivraie ou du changement,

Nous possède et nous vend.

Souviens t’en.

Prisonnier volontaire,

De tout temps,

Sans barreaux ni barrières,

On obtempère…

Gentiment.

On s’arrange.

On négocie.

On trafique.

On se brade.

On pleure.

Puis…

On prie.

Oui, bien-sûr,

Nous suivons,

Et acceptons.

Moutons.

Pourtant,

Et même le sceptique se doute,

Qu’un jour prochain,

Qu’un jour lointain,

Comme Incertain…

Viendra le moment où

Il vivra la trêve.

Brève.

Et la page presque tournée,

Regretter.

Le temps passé,

Le temps coulé.

Touché !

Alors,

Homme de peu,

Homme de bien,

Laisse l’oiseau

Monter plus haut…

Dans le ciel,

Sans pareil.

Et plutôt que le blâmer,

Le juger

Et l’enfermer…

Choisis ton chemin.

Ouvre ta fenêtre

Tes yeux

Ton cœur.

Et pars,

Léger,

Le rejoindre en

Déployant tes ailes.

Humain.