Nous avons vu dans l’épisode 2, le retour de la force, les 3 premiers conseils pour colmater les fuites qui peuvent nous empêcher de vivre une vie libérée et pleine d’énergie.

J’espère que cela vous a déjà aidé à retrouver peu ou proue de l’énergie, du sens à vos actions (de vos vies quoi!) et que vous avez faits un pas supplémentaire vers le bonheur (« vas chercher bonheeeeur! »).

Voici, les 3 prochains et derniers conseils pour avancer encore un peu vers ces objectifs.

Prêts vous-êtes? Maintenant ça se passe.

Quatrième conseil : Redéfinir nos priorités

Il y a cette histoire brésilienne (mais sa portée est universelle) que j’aimerai vous conter, celle du pêcheur et de l’homme d’affaires

– Monsieur, vous devriez être en mer à cette heure-ci !

– Pourquoi ?

– Enfin ! Pour gagner votre vie… Vous n’arriverez jamais à rien en restant là à faire la sieste. Elle est à vous cette barque ?

– Oui

– Oh! mais elle est petite

– Oui, elle est…

– Vous pourriez en avoir une plus grande.

– Et après ?

– Ben, après, vous pêcherez beaucoup plus de poissons !

– Et après ?

– Vous aurez gagné tellement d’argent que vous pourrez acheter un bateau encore plus grand !

– Et après ?

– Vous embaucherez des gens pour faire le travail à votre place…

– Et après ?

– Vous vous reposerez !

– Eh bien, c’est ce que je suis en train de faire.

Avez-vous apprécié ?

Pour ma part, j’aime beaucoup cette histoire qui remet les pendules à l’heure et qui nous montre qu’une autre façon de vivre est possible si nous nous en laissons le choix et la disponibilté mentale !

Quand nous courons, nous avons un objectif à atteindre, nous sommes tendus, volontaires et agités, pas vrai ? Et après, c’est le soulagement, l’apaisement, une petite mort et une renaissance.

Des fois, quand nous courons, nous trouvons ce soulagement par un deuxième souffle, nos jambes prennent le relais et nous ne sommes plus là, nous sommes comme portés malgré nous !

Nos vies sont souvent à cette image : effrénées, fatigantes, éperdues… que faisons nous, où allons nous ? Tout cela à t-il un sens ?

Nous pouvons chercher des certifications et réponses toutes faites, nous pouvons imaginer et conceptualiser, nous pouvons vouloir figer la réalité dans des formules et certitudes, rien y fera jamais.

Nous resterons insatisfaits, toujours en partance, toujours en recherche…

Seules l’action consciente, la présence, la paix et la joie vécus au présent « nous sauvent la vie ».

Le futur se conjugue… au présent. Le futur n’est que du présent manifesté !

Pour l’instant il reste flou, hypothétique, même si nous nous doutons qu’il arrivera bien, chaque seconde passant nous le rappelant .

J’observe un sablier, les grains s’égrènent, je constate la fuite imagée du temps qui passe. Et pourtant ! Chaque grain de sable s’écoulant est à lui seul un moment présent en mouvement, cause et conséquence de l’ensemble mais vivant sa propre réalité, comprenez vous ? Un peu compliqué peut être ?

Disons que notre vie, notre réalité nous est unique et personnelle. C’est une réalité dans une multitude de réalités, toutes personnelles. Des réalités relatives qui s’interpénètrent les unes dans les autres… effet papillon !

Un battement d’ailes peut, par phénomène de causes et de conséquences, par ricochet, avoir un impact déterminant à des milliers de kilomètres et, créer un ouragan… Géant !

Cinquième conseil : Sortir de sa zone de confort mais en restant dans la bienveillance

Tout ce qui ne tue pas nous rend plus fort !

C’est une « loi » naturelle qui s’appelle la loi de l’hormèse qui est la réponse de stimulation des défenses biologiques de l’organisme face à un stress.

En gros, chaque fois que le corps est soumis à un stress acceptable pour lui (sinon, il se fait mal), il en ressort plus fort.

Dans un autre registre, certains se sentent pleinement vivants et se prouve en se rendant capables de dépasser les limites habituellement considérées en pratiquant des activités jugées dangereuses (sports mécaniques, sports extrêmes, sports de combat, sports de glisse…).

Je me suis aussi confronté à certaines disciplines (skate, saut en parachute, canyoning, apnée, arts martiaux), et je peux témoigner de la sensation de liberté et de présence intense que l’on peut ressentir certaines fois.

Puis, devant les douleurs récurrentes et les traumatismes physiques, j’en ai abandonné la plupart et en pratique d’autres avec un esprit plus apaisé et bienveillant.

L’idéal serait peut être de ne pas avoir à risquer sa vie et son bien-être physique dans des activités qui peuvent être lourdes de conséquences et d’étendre notre zone de confort au monde entier par une sensation d’être à sa place tout le temps et en tout lieu (je dis ça je dis rien, les conseilleurs ne sont pas les payeurs mais ceux qui paieront n’auront aussi peut-être pas été conseillés!).

Nous pouvons faire cela, juste en reconsidérant le sens de la vie, de nos vies, juste en reconsidérant nos actions.

Sixième conseil: Se rappeler que c’est notre esprit exclusivement qui va déterminer notre bonheur

Une fois de plus, c’est notre esprit qui va conditionner ou déconditionner notre bonheur.

Pour cela, nous pouvons nous considérer, nous et notre relation au monde, ainsi que le sens de nos actions d’une manière différente !

C’est une réflexion toute personnelle et je ne juge personne. Mon propos n’a pas vocation à convaincre quiconque mais à questionner, à remettre en question nos certitudes.

Dans le Zen japonais, l’état d’esprit peut-être  le plus déterminant à avoir pendant la méditation et dans la vie est : l’esprit «mushutoku», c’est-à-dire désintéressé de toute finalité, de tout rendement: l’action pour l’action.

On retrouve cette notion dans le karma yoga (yoga de l’action désintéressée) en Inde que l’on pratique dans les Ashrams (communautés philosophiques, religieuses, spirituelles) dans lesquels des aspirants à une vie libérée se retrouvent autour d’un Guru, d’un maître afin de purifier leurs esprits.

La sainte indienne Amma qui parcourt le monde depuis 30 ans afin de prendre dans ses bras les gens venus la voir, mène une vie qui en est le parfait exemple en se consacrant exclusivement à chacun chacune sans discrimination. Plus de 30 millions de personnes ont été « touchées » par Amma !

Ceux et celles qui suivent sa cause se doivent aussi d’être au service des autres par la pratique du Seva (le service désintéressé), qui peut prendre toutes les formes possibles à partir du moment où l’action est faite sans intérêt personnel et dans laquelle celui qui la pratique ne considère plus sa personne physique et sa personnalité comme faisant mais comme de simples instruments.

C’est une espèce de dépersonnalisation.

Je sais, ça peut paraître bizarre, barré, flippé ou tout ce que vous voulez, mais c’est une démarche intéressante je trouve.

Elle permet de se mettre en « méta position » (c’est pas un gros-mot), c’est-à-dire en observation sans être totalement impliqué émotionnellement dans ce que nous faisons…

Le policier demande : c’est vous qui avez fait ça ?

Réponse : non, la main n’est que l’instrument de Dieu Monsieur l’agent…

Essayez de considérer de temps à autre que ce que vous semblez faire, car vous êtes manifestement l’acteur, ce n’est plus vous qui le faîtes mais que vous êtes comme l’instrument, le corps, le simple moyen d’action.

Vous verrez, que c’est une expérience qui peut-être troublante, enrichissante et qui peut vous aider à concevoir l’existence totalement différemment…

Et comme nous sommes les acteurs, raison de plus pour changer de rôle de temps en temps.: C’est plus marrant…

Prenez s’il vous plaît, un instant pour vous ressourcer (la lecture est une activité, tranquille oui, mais active quand même !).

Laissez aller ce qui a été dit, éteignez l’écran, allez boire un verre, tout doucement en respirant entre chaque gorgée, pour vous faire du bien.

Accordez-vous ce temps sans contrainte, n’hésitez pas, ne réfléchissez pas cette fois, juste do it, faites le, s’il vous plaît. Reprenez le contact, rétablissez la connexion.

Et ne faîtes plus… Rien !