Pour écouter la version audio, c’est par ici:

 

Nous avons tous et toute droit au Bonheur. Envers et contre tout, nous avons le choix d’être qui nous sommes et même avec nos dites « imperfections », nous avons le droit au Bonheur, c’est à dire de vivre en Paix.

Seulement voilà, peu d’entres-nous s’en laissent le luxe (trop facile ou trop difficile?)et ce qui était notre nature première est relayée aux oubliettes. Hop là, au cachot, enfermée, séquestrée, bâillonnée en attendant le sauveur. Bonne nouvelle nous le connaissons parfaitement ce sauveur, intimement même car il fait partie de nous, j’ai nommé la respiration

La respiration est là pour nous apporter un support nous permettant plus de neutralité. Elle est là pour nous foutre la Paix (et aux autres par la même occasion!). 

Dans les enseignements bouddhistes, Zen entre-autre, et taoïstes, une comparaison est faite entre le mental et un singe. Le mental est comme un singe agité sautant de branche en branche.

Si vous avez déjà observé le comportement des singes, vous avez pu sûrement constater leur vivacité, rapidité, dextérité, frénésie quand ils sont agités en haut des arbres… ça va vite et dans tous les sens… vertigineux !

Eh bien, je trouve cette image très forte et pleine de sens.

Ce mental bien malin mais très dispersé nous fait envisager le monde d’une manière schizophrénique (vivre la dualité entre l’extérieur et nous-même et pire, entre nous-même et nous-même). Ce manque d’unité ressenti ou réel nous conditionne à un rapport conflictuel avec ce (ceux) qui nous entoure(nt) et bien évidemment avec nous-même.

C’est à nous, normalement maîtres de nos esprits (on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même), d’en reprendre le contrôle si nous constatons trop de perturbations, d’agitations ou d’instabilité, si nous ne nous sentons pas ou plus en accord avec notre façon d’être ou de penser.

Alors, tout dispersés que nous étions, nous retrouvons notre place et pouvons vivre d’une manière plus apaisée, plus présente, plus entière quoi.

Et ça fait du bien de retrouver un peu de calme, de sens, de légèreté d’être. On respiiiiiiiiire !

Comment retrouver cette Unité ? Oui, comment ? That is the question ! Vous me voyez venir bien-sûr… avec la respiration, eh ouiiiiiii…

Il y a un sutra dans le Yoga qui est bien connu des pratiquants, ce sutra c’est :

Om Yogaś citta-vṛtti-nirodhaḥ

C’est l’une des promesses essentielles du yoga : le yoga est l’arrêt des perturbations (des vagues, des tourbillons) du mental. La pratique régulière, impliquée, intégrée nous permet de retrouver cet état naturel d’union que nous possédions avant de nous laisser contrarier et manipuler par nos pensées.

Il faut absolument calmer l’esprit qui s’agite en permanence, lui donner à nouveau la place qui est la sienne, celle de nous servir (et non de nous asservir !).

Ça tombe plutôt bien car souffle et pensées sont intimement liés. Agir sur l’un aura à tout coup une conséquence sur le second…

Le souffle, support toujours disponible, gratuit et surtout polyvalent, est l’outil le plus adapté pour nous aider à retrouver notre nature fondamentale de Paix et de Liberté.

La respiration, ne serait-ce que dans son aspect purement physiologique, va nous permettre de souffler (jeu de mots) et de retrouver nos esprits (jeu de mots bis). Nous allons pouvoir la diriger, la guider, l’inciter ou simplement l’observer, c’est selon, et modifier notre état d’esprit. C’est LA clé passe partout

Voici un exercice rapide et efficace (5 minutes c’est bon pour vous?) d’observation et de visualisation avec pour support la respiration.

Avant toute chose, une petite préparation s’impose…

L’idéal serait qu’un proche sympa (de préférence mais même s’il n’est pas sympa ça ira aussi) prenne ces quelques minutes avec vous afin de vous guider. Ensuite vous pourrez lui retourner la pareille et échanger sur vos perceptions. En voilà une idée qu’elle est bonne!

Vous avez trouvé une âme charitable ? Génial !

Vous n’en avez pas une sous la main ? Ça ira aussi, ne vous en faîtes pas.

Et pour tous ceux et celles qui le souhaitent, vous pouvez aussi suivre l’expérience grâce à la pratique guidée. Il vous suffit de cliquer sur le lien pour y accéder librement…

Dans tous les cas (pas de jaloux) et afin que l’exercice vous soit le plus paisible possible, munissez-vous d’une montre, d’un minuteur ou de votre téléphone (en mode avion pour ne pas être dérangé). Mettez le temps en marche et choisissez (vous pouvez vous le dire mentalement) de vous offrir ces quelques minutes exclusivement pour vous (si besoin, demandez à votre entourage de vous laisser en paix un moment).

Préparation effectuée ? Vous êtes prêts ? Prenez une grande bouffée d’oxygène et c’est parti !

Vous allez, s’il-vous-plaît, rester concentré sur vos mouvements respiratoires : j’inspire, j’expire, j’inspire, j’expire… faites cela pendant 2 minutes (première étape de la recette du bonheur).

Vous pouvez énoncer si vous le souhaitez l’action et vous dire à chaque inspiration « j’inspire » et à chaque expiration « j’expire ».

Essayez de rester concentré exclusivement à ce que vous faîtes, là, maintenant, c’est-à-dire: RESPIRER. Tout va bien, il ne va rien vous arriver de négatif, que du bon je vous dis !

Essayez aussi de ne pas rester accroché au temps qui passe sur votre montre (il est toujours là ne vous en faîtes pas, vous le retrouverez bien assez tôt), au besoin fermez les yeux.

Maintenant, vous allez guider votre respiration à travers une visualisation et tout en gardant la même attention fine, facile et plaisante. Vous vous risquez à esquisser un sourire de contentement. Oui, à cet instant c’est possible, vous ressentez du plaisir, vous l’exprimez facilement, naturellement, sans gêne aucune.

Sur l’inspiration : Il s’agit de visualiser une couleur, blanche par exemple, s’épanouir à partir de votre ventre, s’étendre tout autour de vous, prendre de l’ampleur, grandir, grandir, jusqu’à occuper tout l’espace, loin, très loin, jusqu’à l’infini s’il le faut.

Arrivé à la fin de l’inspiration, gardez cet air en vous quelques secondes (de 2 à 5 secondes), cela doit être agréable et spontané, ou presque. Si cela vous est facile, restez encore un peu dans cet état et savourez.

Vous êtes comme suspendu dans l’espace du souffle. Peut-être y êtes-vous vraiment suspendu ?!

À présent, nous allons organiser le voyage retour : l’expiration.

Sur l’expiration: Le ventre se rentre doucement, progressivement. Qui influence l’autre ? Est-ce le ventre qui influence le souffle ou le souffle qui influence le ventre ?

Restez concentré, serein, aventurier que vous êtes en pleine exploration à l’intérieur même de votre corps et de vos sensations.

La couleur diluée dans l’espace se concentre, se condense pour ne plus devenir qu’un point dans le ventre, un germe à partir duquel tous les possibles vont pouvoir se manifester.

Continuez ce va et vient encore et encore, comme le flux et le reflux d’une vague sur une plage, à votre rythme. Le minuteur sonne, prenez-en note mais si vous le souhaitez continuez l’expérience. Vous êtes libre de choisir et de vous donner ce qui vous convient. Ce n’est pas un minuteur qui va vous en empêcher, non ?

Souvenez-vous : Vous êtes libre, c’est votre condition fondamentale !

Bien, cette fois-ci vous décidez d’abandonner la pratique et choisissez d’ouvrir les yeux (si vous les aviez fermés jusque-là) et de revenir à votre réalité quotidienne. Prenez un moment pour émerger, tranquillement, à votre rythme.

Donnez-vous encore un peu de temps pour faire un bilan : Quel est votre état à présent ? Comment vous sentez-vous psychologiquement/émotionnellement/ physiquement ? Prenez le temps de le constater par la pensée, par une sensation corporelle, par une émotion. Ce temps d’observation est important afin que vous constatiez ce qui se passe et que vous retiriez pleinement les bénéfices… Vous récoltez les fruits de votre voyage intérieur et les mettez dans votre panier (c’est-à-dire que vous les emportez avec vous et que vous les rendez disponibles pour vous).

Il est possible que de ressentir ou mettre des mots sur votre expérience ne vous soit pas naturel et que cela vous crée une tension ou une frustration. Keep cool ! Si ce n’est pas pour aujourd’hui ce sera pour demain… Ce n’est pas un travail et vous n’avez aucune obligation de résultat. Vous apprenez et grandissez à travers chaque situation vécue. Soyez doux, conciliant et bienveillant avec vous-même, vous êtes parfait! Ne laissez pas un résultat que vous pourriez penser inachevé vous gâcher votre bien-être.

Comment vous sentez-vous ? Vous sentez vous mieux/Pire qu’avant ? Cela va dépendre en grande partie de vos réticences, de votre confiance en l’exercice, de vos attentes, de votre capacité à lâcher prise, à ressentir, de l’attachement que vous portez à vos préoccupations mais aussi de votre habitude à la pratique.

Vous pouvez renouveler l’expérience régulièrement afin que par la répétition et l’habitude votre esprit et votre corps aient de moins en moins de réticences et de plus en plus de confiance et de liberté à vivre l’intériorité.

Cela favorisera un lâcher-prise propice à la découverte des richesses et trésors qui vous appartiennent déjà: la Paix, le Calme et la Sérénité, la Confiance, la Joie, l’Ouverture et l’Amour. Vous êtes riches, il suffit de vous en souvenir!

La respiration est votre meilleure alliée en toutes circonstances pour vous foutre la Paix. C’est tout ce que je vous souhaite.

 

PS : sur une échelle de 1 à 10, comment vous êtes-vous senti(e)s après ces quelques minutes : 1 : pas très bien, 10: vous avez atteint le Nirvana… si vous souhaitez partager votre expérience ou si vous avez des questions, cela se passe dans les commentaires.